Les amants de demain
Tiédissent les cendres d'amours anciennes, infinies,
Naissent les bourgeons de l'espoir sur l'arbre noirci,
Puisant l'envie de grandir à la source des larmes versées
Sur le feu des enfers où finissent les rêves inachevés.
Il n'est de nuit sans jour aux douces saveurs qui enivrent,
Et regardant vers les autres, ils se sont pris de l'envie de vivre
A ceux qui dansaient sous leurs yeux, ils ont ajouté leurs mots
Mains tendues, passerelles posées par dessus l'écume des flots.
Des souvenirs ressortir les rires, comme une belle habitude,
De celles qui dressent les armes contre toutes les incertitudes,
Et se faire l'ultime promesse de ne pas se faire de promesses,
Inutiles choses qui souvent finissent par étouffer la tendresse.
L'un par l'autre, ils savourent les ans, sans subir les heures,
Aux arbres ils cueillent l'amour comme des brassées de fleurs,
Dont ils tressent les tiges pour en faire des liens plus solides
Que signatures ou contraintes au bas de contrats sordides.
Leurs lèvres n'ont besoin de bouger pour d'inaudibles refrains,
Les notes remplissent des yeux qu'ils écoutent en se tenant la main.
Ils n'espèrent les nuits que pour mieux en vivre les petits matins.
Du bout du coeur ils se touchent, se respectent, les amants de demain.
Origami
Mars 2015