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Poésies en liberté

28 mars 2015

Les amants de demain

 

 

Tiédissent les cendres d'amours anciennes, infinies,
Naissent les bourgeons de l'espoir sur l'arbre noirci,
Puisant l'envie de grandir à la source des larmes versées
Sur le feu des enfers où finissent les rêves inachevés.

Il n'est de nuit sans jour aux douces saveurs qui enivrent,
Et regardant vers les autres, ils se sont pris de l'envie de vivre
 A ceux qui dansaient sous leurs yeux, ils ont ajouté leurs mots
Mains tendues, passerelles posées par dessus l'écume des flots.

Des souvenirs ressortir les rires, comme une belle habitude,
De celles qui dressent les armes contre toutes les incertitudes,
Et se faire l'ultime promesse de ne pas se faire de promesses,
 Inutiles choses qui souvent finissent par étouffer la tendresse.

L'un par l'autre, ils savourent les ans, sans subir les heures,
Aux arbres ils cueillent l'amour comme des brassées de fleurs,
Dont ils tressent les tiges pour en faire des liens plus solides
Que signatures ou contraintes au bas de contrats sordides.

Leurs lèvres n'ont besoin de bouger pour d'inaudibles refrains,
Les notes remplissent des yeux qu'ils écoutent en se tenant la main.
Ils n'espèrent les nuits que pour mieux en vivre les petits matins.
Du bout du coeur ils se touchent, se respectent, les amants de demain.

Origami
Mars 2015

 

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4 mars 2015

Coeurs de bois

 

 

 

 

La complainte des "Coeurs de bois".

J'ai traversé ton pays pour y poser mon coeur.
Oui j'ose aimer ta mère et vouloir son bonheur...
Et oui, je suis celui que tu ne connaissais pas...
Deux ans, pour savoir ce que tu pensais de moi...!

Tu me laisses aimer ta terre, pas toucher tes fils.
Aurais-tu donc peur que je les souilles ? Mes mains
  Sont sales de remuer ton sol à m'en briser les reins
Mais salir tes enfants je ne me le serais pas permis.

Toi qui ne sais pas aimer mais sais très bien aboyer,
Ton amour des enfants se résume au mot « vouloir ».
Pour toi, étranger je suis et à ma place saurai rester,
Insensible à ta grande g..., ton semblant de pouvoir.

Etranger, avec l’amour dans le cœur, pas la haine,
Mais tu viens de me l’apprendre, je n’oublierai pas.
Tes cris de colère sont comme une chanson malsaine,
Car je sais aujourd’hui que je ne suis pas chez moi.

Petit encore, mon maître d'école m'apprit l’amour
La tolérance et le respect. Et s’il se fait qu’un jour,
Dans mon pays, tu manifestes l’envie d'y venir
Ceux de ma race t’apprendront le sens "d'accueillir".

Sois tranquille, cher ami, grâce à toi j’ai appris
Les sourires sournois comme des coups de couteau
Et l’amitié que l’on jette en pitance aux pourceaux,
Tels les restes d’un repas avant qu’ils soient pourris.

Respectueux de ton sol, de tes lois, de ta vie,
Je suis venu confiant, croyant l'amour sans patrie.
Hélas je me trompais... Hey, je ne suis pas débile,
Tu m'as fait comprendre le prix à payer pour l'exil.

Mais surtout, ne t'en fais pas,
L’étranger, maintenant, parlera
Le même langage que toi,
Celui des coeurs de bois...

Origami
Mars 2015

16 février 2015

Consciences

14 février 2015

Blanc ou Noir et inversement

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Noir ou Blanche
Blanc et Noire

Le feu qui te brûle les yeux,
Contraste, de ta peau, la pâleur,
Et s'ils ne sourient, qu'heureuse,
Mieux qu'une main, m'offrent ton coeur...

En toi la méfiance de ceux de ta race,
Pourtant ton regard n'est que chaleur,
Celle qui, de ses rayons, ton pays, écrase.
Ta main dans la mienne, irradie mon coeur...

En tes villes inhospitalières et bondées,
J'ai dit aux miens, que tu m'acceptais.
Pourtant, très souvent des regards de haine
Me rappellent ce pays, abandonné sous la peine...

Cette main tendue...Tu la crois fermée.
Elle renferme mon envie de te connaître
Et que je ne veux pas laisser s'échapper.
Cette main est ce que je suis, ouverte à tout être...

Je suis Noir, tu es Blanche,
Offrons nous la confiance.
Du jour à la nuit, ce qui est blanc
Devient noir et inversement !

"Ainsi donc, ce matin tu étais mon frère Blanc ?
Comme toi, cette nuit tu seras ma soeur Noire !"

Origami
Février 2015

19 janvier 2015

L'austère défit au temps



Edifice moussu comme rongé de remords,
Murs arborant le chancre d'une patine ocre,
Cour carrée, balayée par les feuilles mortes
Bruissant comme flammes mouillées et torves,

Fenêtres aux contours encadrant le mystère,
Vous défient d'oser l'entrée du presbytère.
L'esprit analyse, durant quelques secondes,
Ce que l'oeil inspecte le temps d'une ronde.

Franchir le portail à l'imposante poutre,
Avant que le regard ne s'oblige à baisser
Sous la rutilance du lieu, tout d'or décoré,
Laissant au coeur, étincelante poudre.


Y régne une pureté, presqu'une évidence.
Au travers des vitraux aux souvenirs figés,
Le soleil, de la pierre le froid ne peut réchauffer.
Un grincement saccadé heurte cette quintessence

De sensations, les blessures d'un toit de bois
Martyrisé par les bourrasques de vents.
Dureté et intimité donnent à l'endroit
Une curieuse impression de douceur et de froid.

Le lieu est étrange, autant que captivant,
L'esprit se laisse guider, la volonté sombre,
L'oeil fixe un soleil qui étire les ombres,
La mélancolie se pose sur la pierre qui défie le temps.

Origami
Janvier 2015

 

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14 janvier 2015

Tsunami

Tsunami.

Précieux instants de vie, écoulés,
Recueil de souvenirs qui s'écoutent,
Ru qui se gonfle en goutte à goutte
Et ruisselle vers l'océan de mon passé.

Au plus profond des silences,
Harmonieuse symphonie de mes nuits,
Le sac et ressac de leur vague présence,
Aux sons murmurés de doux clapotis,

M'entraînent en langueur floconneuse,
Où l'âme flotte, légère et paresseuse,
L'esprit s'en réfère au battement de coeur,
Où mes angoisses, enfin, se meurent.

Caresses d'images comme la soie d'une main,
La moue d'une lèvre à l'inaudible refrain
Aux relents d'amertume de n'être entendue,
Aux relents de regret de n'être tenue.

Et dans l'obscure incertitude de la nuit,
Avant même que le rêve ne fuit,
Mon corps réclame son dû sensoriel,
S'offre au plaisir du tsunami émotionnel.

Précieux instants d'un passé vécu,
Epures de souvenirs ou caresses déchues,
Se mélangent, me narguent...Disparaissent,
Me laissant moite !....Et que le corps s'apaise !

Janvier 2015

 

11 janvier 2015

Mélancolie

 

 

Il était...Il n'y a guère si longtemps
Une passion...Telle buisson, "Ardente"
Qui fut la nôtre...Toi et moi,
Brûlante...Fougueuse de nos ébats.

Mes dires ne seront pas un aveu...
Il suffisait...Qu'étincellent tes yeux,
D'un regard...Sur mes paresses de "déjà vieux",
Pour qu'à nouveau renaissent mes "voeux"...

Même si le temps ne s'est figé, il est passé...
L'hiver...voulut se venger de nos trop longs étés
Sur la braise...qui encore, rougeoie,
Neige il a semé...Sur nos cheveux...Qui poudroie.

Nous laissant l'illusion d'attendre la vieillesse,
Froidement nous fixait immobiles dans la tendresse.
Heures, minutes, secondes, ainsi... peu à peu
S'éteignaient flammes et feux

Recto/verso
Janvier 2015

9 janvier 2015

Langage....

 

 

 

                      "L'invention du langage est le plus bel aveu de notre incapacité à nous comprendre."

                       Henri LOEVENBRUCK.
 

4 janvier 2015

Traverser...

Traverser …

L’espace et le temps, les jalonnant des vécus d'une vie.

Broder le canevas, chaque point à l’image des instants.

Ajuster les morceaux du puzzle au thème de la broderie,

Respectant l’ébauche dressée des souvenirs tout autant.

Traverser…

L'amour, posant sur une toile, sans n'en rien connaître,

Les beautés d’un printemps qui vient juste de naître,

Alors que les étés ressentent déjà les prémices d'automne,

Le mordoré des feuilles fanées et les hivers monotones.

Traverser…

Le destin tout en se donnant l’illusion du  bonheur,

Les derniers sacrements aux sentiments qui se meurent.

Mais avant de partir, exister pour l’amour d’un enfant,

Se chauffer le cœur aux rayons de ses sourires éclatants.

Traverser…

La vie sans en forcer le destin, vers cette terre d'asile.

 Accepter l’offrande, la sachant le prix
du dernier exil.

Alors, posant dans un coin la canne fatiguée du pèlerin,

S’asseoir profitant ainsi d’une éternité de lendemains.



Roi de Coeur

Avril 2013



4 janvier 2015

Sic transit gloria mundi



Moi, le tout puissant, en bord de route arrêté,
Monts, vallées, forêts verdoyantes, à mes pieds,
Déroulent leurs hectares, par moi, amassés,
Etait noble, châtelain, banquier, riche et adulé.

Cet empire qui fut mien, je le voulais dominer,
N'acceptant même de mon fils qu'il m'égale.
Du haut de ma gloire, mon égo surdimensionné,
Ai provoqué sa ruine, poussé vers l'issue fatale.

D'amis je n'ai que ceux qui de loin me haïssent,
Fort de mon pouvoir, j'attends qu'ils trahissent.
Ma femme, ma belle-fille, m'aiment par nécessité.
Sécurisées par une fortune dépensée sans compter.

 Du fond leurs regards craintifs, mais aimant,
Le semblant de vie dorée de mes petits-enfants,
Attendant sans doute que mon règne s'effondre.
Attentifs dans leur peur à ne jamais me répondre.

Moi, l’égal des rois, souverain dans ma suffisance,
Trop imbu de mon importance, n’ai pas vu arriver
Conspiration, trahison, le coup qui me ferait tomber,
Préparé, venu de ceux qui me devaient allégeance.

Ainsi, à coup de millions, j’ai vu s’enfuir mon âme.
Contre moi se sont acharnés, une vengeance infâme.
Conspué par mes frères ainsi que ruiné par mes paires
Aujourd’hui impotent, pleurant mes gloires éphémères.


De puissance, gloire et richesse lâchement abandonné,
Ceux des miens qui me restent, n’ose plus les regarder.
J’attends de la vie qu’elle me fasse cadeau de la mort,
Espérant d’elle, que charitablement me mènera au port.

Roi de Cœur.
Décembre 2013

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