La marche du temps
La marche du temps
En longues files ternes et monotones,
Les heures, les minutes, les secondes,
Se cumulent, s’ajoutent, s’additionnent,
Pour mieux calculer la vieillesse du monde.
Point n’est prévu d’arrêt,
Marche irrémédiable vers l’éternité,
Files ou bouchons, rien n’y fait,
Le train sur les rails est lancé.
Avec le monde, sont de même naissance,
Intimement liés par la même romance,
L’un tourne à n’en vouloir finir,
L’autre s’égrène, semble s’enfuir.
Le regret des heures passées
N’y pourra rien changer.
S'accroche le temps, passe sans surprise
Impossible lui faire lâcher prise.
Inexorablement il continue son oeuvre,
Irréfutables sont les preuves,
Qu’il n’en finit contre nous de travailler,
Comme pour mieux nous démontrer
Qu’ici-bas notre temps est compté.
Roi de Coeur