Orage

Orage

Rayons indiscrets au travers la persienne
Qui n’encourageaient plus au sommeil,
Mais invitaient à la ballade, dès l’éveil.
Le temps d’une douche en pluie diluvienne.

Et au hasard de chemins étroits et étranges,
Accompagné par téméraires mésanges.
J’allais mon chemin au gré de mes envies.
Errant par champs et par vertes prairies

L’herbe moelleuse faisait génuflexion,
Longue et tendre comme une récolte,
Que pluie et vent, après concertation
Auraient couchée sans autre révolte.

Chagriné par les vents, l’horizon changea
Quand le ciel s’engorge de cette façon là,
Les signes d’un orage se font évidents.
Chercher un abri me semblait prudent.

Immanquablement, je n’y échapperais.
Le vent en bourrasque devenait imposant.
Balayée par le vent, la pluie tombait,
L’orage déchaîné faisait au ciel violence.

D’énormes gouttes roulaient sur mon front.
Coulait sur mon visage un vent humide,
Lourd et pesant comme un bras d’eau vive.
Mon salut ? Je le trouvai sous un pont.

Roi de Coeur Mai 2012